La transgression

Dura lex sed lex


Toute loi/règle génère sa propre transgression



La transgression, contrairement à l'exaction,

 n'est pas un mensonge.  
  • La transgression est le franchissement sans autorisation de limites/règles/lois imposées.
  • Ses éventuels prolongements sont la rébellion, la désobéissance civile, la subversion et la révolution. Cette dernière, calmée, crée une nouvelle législation qui crée de nouvelles transgressions, etc. 
  • L'éducation forme l'éduqué au respect de la loi et l'informe de la punition qu'il encourt en cas de transgression.
  • Un état qui ne légifère pas ou peu est à tendance liberticide.
  • La loi ne peut être vécue comme étant à l'avantage d'un seul des deux partis. Si elle l'est c'est qu'elle est inique.
La transgression de la loi a deux conséquences :
  1. la loi est durcie.
  2. la loi est élargie, ou supprimée.

    La loi est durcie lorsque sa non-application présente un danger pour la collectivité.



    Certains types de régimes politiques utilisent la loi aux fins personnelles de leurs dirigeants.


    La loi est élargie ou tout simplement supprimée lorsque l'évolution des meurs de la société et du regard qu'elle porte sur ce qu'elle produit, la fait apparaître comme dépassée, désuète, n'ayant plus valeur de droit ni de devoir. Son élargissement ne présente plus de danger pour quiconque, en premier lieu l'ordre public, sinon pour une minorité gardienne de l'orthodoxie. C'est le cas de 
    La loi dite Loi  Weil, de 1974, relative à l'avortement et à la contraception. 

    La promulgation permanente de nouvelles lois, au regard de l'évolution de la société, est fondamentalement nécessaire.

    La loi est quelquefois dite, à tort, comme un ensemble d'interdits. Non. Elle est aussi édictée dans la but de protéger en offrant un cadre de référence, et de réguler les échanges de toutes natures dans une société qui se complexifie.


Transgression autorisée : l'exception confirme la règle.


La loi, dans son principe, n'est pas transgressable. Néanmoins, sa transgression est autorisée/encouragée dans cet unique cas : lorsqu'il y a danger de mort. Les prises de risques inconsidérées, skier hors des pistes balisées par exemple, n'entrent pas dans ce cas de figure. L'exemple type de ce cas de transgression ce sont les mouvements de résistance et la protection des juifs par certaines franges de la population pendant la seconde guerre mondiale. Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, la transgression mène à la transcendance, parce que :
  1. celui qui transgresse a conscience que la prise de risque peut entraîner sa mort.
  2. il y a instantanément effacement dans la conscience du risque encouru. La notion du devoir s'impose comme allant de soi,  rendant inopérante la peur.
C'est à ce titre que les protecteurs des juifs pendant la seconde guerre mondiale ont été élevés au rang de Justes.



Selon l'expression "Tout se paye", la transgression a un prix :
  • Plus le refus est long de vouloir acquitter ce prix plus ce dernier augmente.
  • Plus la loi est contraignante, plus chère est sa transgression.
Par des histoires qui leurs sont propres, des structures psycho-mentales vont épouser le respect de la loi, d'autres vont automatiquement la transgresser. Ce sont les premières qui organisent la punition des secondes.

Si les limites sont nécessaires, il faut des limites aux limites.

Qui pense que si tout un chacun était responsable la transgression n'existerait pas,
d'une certaine façon transgresse lui-même la loi qui dit que 
toute loi génère sa propre transgression.

Les dangers dont la loi préserve et les punitions encourues pour sa transgression, les transgresseurs les connaissent puisque nul n'est censé ignorer la loi.

Celui qui transgresse peut le faire par inattention, pour le plaisir que la transgression procure, comme il peut associer la transgression au refus de soumission.

Ne pas transgresser est-il se soumettre ?

La transgression est porteuse de génie.

Dura lex sed lex

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